dimanche 28 décembre 2008







J'avais commencé à écrire un article joyeux.


Un de plus parmi les dizaines de brouillons qui s'entassent et que je supprime petit à petit, un de plus parmi les articles médiocres que je relis et qui ne me font pas rire (oui, parce que je suis pas très exigeante comme fille, ça m'arrive souvent de me faire rire toute seule)


Mais je n'ai pas le cœur à rire, ni à faire rire, en ce moment, et je pense que ça se voit.


Depuis que je suis assez grande pour m'en souvenir, j'ai toujours adoré Noël, et maintenant, tout ça a changé. C'est difficile de se dire que cette fête n'en sera jamais plus vraiment une.


Avant, c'était les cadeaux bien sûr, mais aussi le sapin de Noël illuminé, les odeurs qui s'échappaient de la cuisine, le foie gras que je mangeais jamais et les escargots dégueu, le Champomy pour faire comme les grands.

Avant, on fêtait là-bas, dans l'appartement au deuxième étage, et il faisait toujours tellement froid parce qu'il y avait pas de double vitrage. Il y avait les chocolats accrochés au sapin en décoration, un sur deux au kirsch, c'était pas évident de tomber sur les bons du premier coup.


Il y avait les cousines, Juju toujours laissée un peu derrière parce que c'était la petite. On jouait à action ou vérité, et en action, il fallait toujours aller dire à mamama qu'on avait encore faim, parce qu'à chaque fois elle tombait dans le panneau, alors qu'on avait déjà englouti des kilos de pflöta chacune.


Le grenier glacial, Mélanie qui nous faisait répéter pour des pièces de théâtre qu'on devrait jouer devant les adultes, et Marie et moi grelottantes en train de la supplier, Mélanie on a froid laisse-nous descendre, et elle nous disait d'une voix d'airain :


- Oui eh ben vous pourrez descendre quand vous jouerez mieux que ça.


On jouait avec les petites voitures, on disait qu'on serait des espionnes et on espionnait les parties de belote des grands (en plus tout le monde parlait alsacien alors pour comprendre c'était Tchernobyl), on construisait des tours de Lego pour les démolir ensuite, on lisait pour la quarantième fois l'album de Gaston Lagaffe, le tout vieux, celui où il fume tout le temps.
Le meilleur jeu, c'était après le repas, quand tout le monde agonisait à moitié, plein de coq au vin et de crémant.

On allait voir papapa, et il fallait taper sur son ventre le plus fot possible. On y allait à coup de coude, de tête, avec toute notre force de mouche, et ça rebondissait, et lui il rigolait. Ensuite, on lui demandait de monter les jouets des Kinder Surprise, et là, il rigolait moins.

Et puis à la fin de la soirée, mamama sortait sa boîte de boutons et on avait toutes le droit de faire un collier et de le garder.


C'était les meilleurs moments de ma vie d'enfant.


Et maintenant, Noël, ça restera le jour où mamama est morte.


Ça restera le jour des regards gênés et des sourires toujours un peu forcés, ça restera mes larmes silencieuses dans le T-Shirt de Flavien, le soir.

Ça restera le jour où je réalise qu'ils sont partis pour toujours, et que je ne verrai plus jamais un Noël sans les imaginer assis à leurs places, sans penser à l'appartement vendu dans lequel on ne retournera jamais.


Il y a tellement de choses que j'aurais aimé leur dire, mais tout est allé tellement vite que même maintenant j'arrive à peine à m'en rendre compte.

J'aurais aimé leur parler de mes études et de mes projets, et les entendre m'encourager.

J'aurais aimé leur présenter Flavien, pour qu'ils sachent qu'il n'y avait pas à s'en faire pour moi, parce que je pourrai toujours compter sur lui pour me protéger, m'aimer, me consoler.


J'aurais aimé leur dire qu'un jour j'arrêterai de pleurer en pensant à eux, même si c'est un mensonge.

Je sais maintenant que chaque Noël se finira avec une larme, et que la seule raison qui fait qu'ils ne me manquent pas constamment, c'est parce que je me force à penser à autre chose. Je sais qu'à chaque Noël sans eux, ce sera un petit bout de mon cœur qui se tordra en moi en réalisant à quel point ils me manquent.


Je déteste les cimetières. Je n'ai pas besoin de me rendre sur leurs tombes pour les pleurer. Tous mes souvenirs d'eux, maintenant, ils tiennent dans un tiroir : des vieilles photos, une carte d'identité, un vieux permis de conduire, des cartes d'anniversaire "Joyeux anniversaire pour tes cinq ans, quelle grande fille tu es".


La montre de papapa à mon poignet
, elle est trop grande pour moi, mais je la porterai jusqu'à ma mort, ou jusqu'à ce que j'aie un enfant à qui la donner.


Et un collier de boutons.

mercredi 24 décembre 2008

On pense à tout le monde chez Tindomerel






JOYEUX NOEL
, plein de cadeaux !

JOYEUX HANNOUKA, plein de cadeaux !

JOYEUX JE-SAIS-PLUS-LE-NOM-DE-LA-FETE-MUSULMANE-QUI-EST-AUX-ALENTOURS-DE-NOEL (c'est l'Aïd, ou bien c'est déjà passé, ou bien je me goure complètement de fête ?), plein de cadeaux !

JOYEUSE SAINT MARX (les cocos), plein de cadeaux !

JOYEUSE MINI-BUCHE (les gens qui fêtent tout seuls), plein de cadeaux !

JOYEUX COUNTER STRIKE (les no-life), plein de cadeaux virtuels !

JOYEUSE BRANCHE DE CELERI (les végétariens), plein de cadeaux aussi !

JOYEUX BOL DE NOUILLES (les gens qu'aiment pas Noël), plein de cadeaux quand même !


JOYEUX RIEN ! (les gens qu'ont pas de sapin)



samedi 20 décembre 2008



Ça y est, mes examens sont finis.

Mon poignet me fait un mal de chien, merci d'avoir demandé.

J'ai rempli tous mes brouillons, collé tous mes sujets en mettant mon ADN plein la feuille (cette colle a le goût le plus horrible de toute la planète), rendu tous mes dossiers. Et parmi les dossiers scolaires et administratifs, il y en avait un que j'ai rempli quasiment sur un coup de tête.

Un dossier de candidature pour être assistante de français en Angleterre, à partir de septembre 2009, et pendant toute une année. Je l'ai rempli avec de la joie dans le cœur, j'ai étudié les conditions climatiques et politiques de chaque région avant de mettre Oxford en premier choix, mais c'était juste histoire de faire semblant de réfléchir, parce que j'aurais mis Oxford de toute manière. La ville de Tolkien, putain. J'ai écrit mes
lettres de motivation avec soin, je les ai corrigées et faites corriger huit fois avant de les rendre, et maintenant, le dossier est parti.

On était 15 à poser notre candidature, sur 25 postes à pourvoir. J'aurai une réponse officielle en juin, mais on peut considérer qu'ils vont m'accepter (et s'ils font un tri préliminaire, j'espère quand même qu'ils élimineront la nana qui a écrit "I am ready to expatriate myself" avant moi, sinon je me jette du balcon)

Donc, je pars. Pour de vrai. Je sais pas encore où. Et dans le cas où ils ne m'acceptent pas, je pense que je chercherai un emploi d'un an à l'étranger de toute manière. En rentrant de Pologne, je me suis dit : les voyages, c'est fini. Je vais prendre une longue pause et souffler un peu dans mon Alsace adorée.

Et maintenant, on est en décembre. La plus belle période de l'année, par ici. Les marchés de Noël fleurissent, ça sent le marron et le vin chaud à chaque coin de rue, et dans les Vosges, il a neigé.


Mais j'ai envie de partir. Loin, et longtemps. J'ai besoin de passer du temps loin de ma maison, de mes amis, de ma famille, parce que je sais que si j'attends encore, je n'y arriverai plus.



Je ne serai plus assez autonome, ou assez égoïste, pour me couper de tous ceux que j'aime pendant longtemps et pour mettre mes études en suspens.

Et je sais bien, maintenant, que je n'irai pas passer ma vie à l'étranger. Je regarde ma maison à Kaysersberg, les collines couvertes de vignes, en face, et je sais que c'est ici que je veux vieillir, dans l'odeur de sapin et d'écorce mouillée.

L'autre jour, en triant mes photos, j'ai retrouvé des trucs du lycée. Des soirées fille-ettes, des après-midis chez Sarah, des grimaces et mes cheveux rouges. Et aussi des soirées avec la bande dans l'appart qui pue, Coralie qui joue à Guitar Hero, la table couverte de cire pare qu'on renverse toujours la bougie en jouant au loup-garou. Et je me suis rendue compte que je ne pourrai pas rester bien loin de ceux-là pendant trop longtemps.



Et il y a aussi la famille, les week-ends chez ma mère, parler de cinéma et lui raconter tous mes cours de communication interculturelle. Dormir avec le chat qui prend toute la place et je sais pas comment il fait parce qu'il est pas si grand, mais il ronronne et c'est mignon. Prendre la voiture avec ma sœur, les détours shopping quand on rentre de chez notre père. Les soirées où mon père vient à Strasbourg, à chaque fois il m'invite dans un restau différent, ensuite je dois le guider dans la ville, et on se perd, la honte.

Et puis il y a Flavien, qui m'a dit qu'il m'attendrait, mais c'est pas de ça que j'ai peur.





J'ai peur de beaucoup de choses, mais pas d'une relation longue distance. D'abord parce que c'est pas si loin que ça et que les vols low-cost ça existe, et surtout, parce que je sais qu'on est assez motivés pour s'en sortir pas trop mal.


J'ai peur que je déprime en arrivant dans un endroit où je ne connais personne, que je n'arrive pas à m'adapter au pays, que la pluie me rende folle, que mes élèves soient méchants avec moi, que les gens aient un accent terrible, que je réalise que je suis pas si douée en anglais que ça quand je suis avec des vrais anglais et pas des crétins congénitaux comme on en trouve à la fac, ou encore que je fasse une overdose de chips au vinaigre.

Ouais, j'ai une trouille monstre. Mais je sais que je peux le faire.


En attendant....


Let the good times roll.




(En fait, tout l'article était uniquement écrit pour 1) exprimer mon amour aux gens en cette période chaleureuse de Noël 2) parce que je kiffe cette chanson, Sam Cooke si t'étais pas mort je voudrais bien t'épouser)

mercredi 17 décembre 2008



Et si la fin du monde, la guerre nucléaire, ou l'attaque mondiale des zombies cannibales tombait juste un premier mercredi du mois à midi ?

Moi je dis qu'on serait bien dans la merde.

mardi 16 décembre 2008



Les dix choses pour lesquelles j'aime réviser chez moi (malgré les dix mille tentations qui s'offrent à moi, comme aller sur Internet, manger du chocolat, faire brûler des trucs, essayer de voir à travers l'emballage des papiers cadeaux sans déballer le cadeau, regarder le Roi Lion, faire le ménage, ou télécharger des films polonais) :

1) Chez moi, ça ferme pas
(contrairement à la bibliothèque de la fac)

2) Chez moi, ça sent bon (merci les bougies parfumées à la fraise en réduction chez Atac), et à la bibliothèque, c'est rare, mais des fois y'a des gens qui puent. Si vous vous souvenez du mec chelou qui m'avait dit que je ressemblais à Adrienne dans "Rocky", en première année, ben c'était là-bas que ça se passait.


3) Chez moi, j'ai pas à subir les grues (pas de LLCE, cette fois-ci, c'est pas toujours les même qui doivent trinquer non plus) qui viennent à la bibliothèque pour se donner bonne conscience (ou peut-être juste parce qu'elles ont vu de la lumière, ça doit leur arriver souvent) et qui passent des heures à chuchoter fort (c'est possible) qu'elles se sont grave disputées avec leur mec le soir d'avant sur MSN :

- Tellement il m'énervait j'te jure, je lui ai dit vas-y c'est bon tu me soules, j'te bloque.

- Et tu l'as bloqué ??!

- Nan, il m'a envoyé un smiley love avec écrit "ms jtdr bb", c'était trop cute, j'pouvais pas-an. A la place, je pense que je vais faire un blog avec des photos de nous deux en train de s'embrasser et d'avoir l'air fashion.


4) Chez moi, je peux rester en pyjama toute la journée, et juste mettre mes bottes le temps de descendre les poubelles (faut juste prier pour que je croise pas super-canon dans l'intervalle)

5) Chez moi, je peux m'absenter quand je veux pour aller faire pipi ou à manger, et revenir au bureau deux minutes après.


6) Je peux décider de réviser dans mon bain (trop classe). Faut juste pas que j'aie déjà pris une douche le matin, sinon c'est un bain froid, les suédois aiment bien paraît-il, grand bien leur fasse.


7) Je peux écouter de la musique, et occasionnellement shaker mon booty
(oui, des fois, sur ma liste de lecture aléatoire, j'ai du Sean Paul qui refait surface des profondeurs des fichiers "musique collège", comment puis-je lutter ?)

8) Je peux me coller sous la couette avec un chocolat chaud, des mandarines et du pain d'épices.


9) Je peux trouver des super prétextes pour pas travailler et rater ma vie, genre "mais si je trie pas toutes mes photos par ordre alphabétique et thématique, où va le monde ?"


10) Si je voulais, je pourrais me balader toute nue pendant le restant de la journée. Je me caillerais les miches, mais c'est toujours sympa de se dire que c'est possible sans se faire coffrer pour attentat à la pudeur.




PS : Et les commentaires, vous attendez qu'ils poussent tout seuls peut-être ? INGRATS !!

mercredi 10 décembre 2008


(Ouais je sais la photo n'a rien à voir mais je l'aime bien. Je sais, j'étais mignonne. Vous remarquerez les chaussons-pompons et le poncho, merci à mes parents hippies)



Tous les mercredis matins je me réveille en me disant aujourd'hui je vais pas en thème.

Il est huit heures et demie, je suis encore au lit, le cours est à neuf heures, et surtout ma couette est si moelleuse et chaude alors que dehors il fait encore nuit, au secours.

Et à chaque fois je finis par me lever et à me retrouver en cours à neuf heures deux, assise sur ma chaise qui fait mal au cul, avec les cheveux encore mouillés, les plis de l'oreiller dans le cou, une trace de bave séchée encore sur la joue, et une envie énorme de retourner au lit et de passer la journée à regarder "The big bang theory".

Seulement maintenant, le département d'anglais, dans sa grande sagesse, a décidé qu'ils aideraient les gens à pas échouer (ce qui est juste cruel pour certains spécimens qui pensent encore qu'un jour peut-être ils pourront devenir profs alors qu'ils disent "yesterday I have been" en troisième année de licence) et donc si je sèche trois fois le même cours, j'ai pas le droit de passer l'examen.

J'ai séché deux fois le thème : une fois parce que j'étais malade, une fois parce que le plombier a dit je viens à huit heures et qu'il s'est pointé à neuf heures et quart.

Et maintenant, j'arrive pas à me souvenir si c'est à la troisième absence qu'on n'a plus le droit de venir, où si ils te laissent trois absences et après ils sanctionnent. Donc dans le doute, j'y vais.

Et en plus on doit traduire "le Horla" de Maupassant, alias le livre qui a failli me faire me jeter d'une fenêtre en quatrième, quand je le lisais j'avais l'impression que j'étouffais, c'était sympa, merci Guy, j'ai fait des cauchemars pendant quelques mois grâce à toi (ensuite j'ai vu mon premier film de zombies alors je vous laisse imaginer ce qui s'est passé)

Et ce soir, j'ai syntaxe. On pourrait penser que les circonstancielles à forme appositive, les structures clivées et pseudo-clivées introduites en that ou en for...to, ça m'intéresserait.

Eh ben non.




PS : La nuit je rêve de circonstancielles, que quelqu'un m'exorcise.

mardi 9 décembre 2008



Aujourd'hui, c'est littérature russe.

Oh ouiiii disent tous les gens qui sont dans le cours de mon prof génial. Quoi y'a une littérature en Russie disent tous les autres gens.

Rassurez-vous, ce sera à la portée de tous, même toi au fond près du radiateur, et même ta soeur, et même ton chien.

En fait je voulais juste vous faire part d'une de mes plus grandes passions, c'est-à-dire faire un décompte des morts les plus connes des personnages célèbres.

Et là j'hésite entre deux pour figurer au numéro 1, vous avez qu'à m'aider à départager :

1) Tennessee Williams, grand dramaturge américain, hyper controversé, génie de l'écriture, meurt étouffé avec un capuchon de stylo.

2) Lev Tolstoï (haaan elle a fait une faute on dit Léon Tolstoï en français, ouais mais l'autre est plus joli alors pouet pouet Michelle) et pour lui j'ai deux versions :

- La version connue : Il passe toute sa vie à haïr sa famille, enterré dans sa campagne. Un jour il se dit, putain j'en ai marre de cette bande de cons. Il fait sa valise, et il meurt sur le quai de la gare.

- Ma version : Un jour, Lev se dit : tiens, et si je relisais "Guerre et Paix".

J'attends vos avis, et si vous avez d'autres morts célèbres à la con, faites tourner.

lundi 8 décembre 2008


Aujourd'hui je me suis dit tiens, je vais faire la cuisine.

C'est pas comme si j'avais un exam demain et que je savais toujours pas la différence entre un écart syntagmatique et un écart paradigmatique, hein.

Et là, mon eau bout (oui je fais la cuisine à six heures du soir, et alors, j'ai pas beaucoup mangé à midi, t'as un ci-sou ??), mais y'a rien dans ma casserole, parce que je voulais faire du risotto, mais je trouve plus mon paquet de riz spécial des steppes d'Asie Mineure (ouais j'achète des trucs au rayon ethnique, et pas toi, sale prolétaire).

Donc, Professeur Flaxou, au menu ce soir on aura de l'eau chaude, deux-trois miettes de saumon dedans, et tout plein de paremsan.

Ca tombe quand même bien qu'on ait plein d'eau chaude alors.

Parce que le parmesan, ça donne soif.

vendredi 5 décembre 2008




Il faut que je sache.

Est-ce que je suis la seule nana sur terre totalement incapable de prendre Francis Bacon au sérieux ?


Tu sais, Bacon, pas le peintre, le philosophe super intelligent qui a écrit plein de livres super sérieux. Ben à chaque fois qu'un prof le mentionne, je me dis la même chose :


Putain, on s'en fout de ses traités, ce mec a un nom de jambon !


Je sais, c'est un commentaire digne d'un élève de quatrième, mais il fallait que j'en parle parce que je suis sûre qu'il y en a plein d'autres là-dehors qui pensent comme moi mais ont trop honte de l'avouer.


Alors, moi, je l'avoue : quand on parle de Bacon, je pouffe.


Et ne commencez même pas avec Ferdinand de Saussure.

mercredi 3 décembre 2008




Aujourd'hui j'ai mangé Mac Do alors que je fais même plus de boxe pour me convaincre que ça suffit à évacuer le gras que j'absorbe.


C'est la saison de Noël, et comme le veut la tradition, je me transforme en grosse patate.


Donc je voulais faire du sport, pleine de bonne volonté, et tout. Mais j'ai pas le temps, vu que j'en suis à sécher des cours pour bosser chez moi et gagner une-demi heure de plus par jour.


Alors je déprimais, en mode je suis une grosse vache donne-moi le calendrier de l'Avent je vais tout bouffer ça changera plus rien et ça me déprimera moins.


Mais Professeur Flaxou (qui, ne l'oublions pas, est super calé en science) m'a dit l'autre jour que quand il fait froid, on brûle tout plein de calories de plus que quand il fait chaud.


Donc là, ça fait deux heures que ma fenêtre est ouverte.


Il avait raison, Professeur Flaxou. Je sens mes calories qui s'en vont à vue d'oeil. Sans doute en même temps que mes orteils, mais il faut savoir faire des sacrifices dans la vie.


J'ai faim.

mardi 2 décembre 2008

2 décembre


(Image piratée chez Marie Voyelle, faites un tour)


Y'a un mec super canon qui habite dans mon immeuble.


Il est apparu dans ma vie comme dans un rêve, un soir glacé de novembre, la neige fondait dans ses cheveux, et j'ai failli défoncer son vélo en ouvrant la porte du garage.


Il m'a souri d'un sourire à faire fondre ce qui reste de la calotte polaire (alors que je lui avais pourri sa roue avant quand même) et il m'a dit bonsoir, merci quand je lui ai tenu la porte, et bonne soirée quand il est parti, et moi j'ai dit "Afanaghna" (ouais, il était beau à ce point)


Après, j'attendais l'ascenseur qui était tout en haut et pour une fois j'avais envie qu'il descende vraiment très doucement, comme ça je pourrais monter dans l'ascenseur avec lui, et après, trois scénarios (oui je sais, mais scénarii ça fait quand même vraiment trop snob, avouez) se seraient proposés à nous :


- Scénario 1 : On bavarde dans l'ascenseur, on fait connaissance, oh quelle surprise tu es étudiant, moi aussi, c'est fou ce que le monde est petit quand même, quelles sont les chances que ça arrive dans un immeuble qui ne comprend que des studios, et en partant il me fait un autre sourire ravageur, je tombe raide morte, et je chope son numéro (c'est toujours utile, même morte)


- Scénario 2 : l'ascenceur tombe en panne, et notre conditionnement mutuel plus une certaine claustrophobie nous pousse à faire l'amour sauvagement en attendant les secours.


- Scénario 3 : Je regarde sur quel bouton il appuie et comme ça je sais à quel étage il habite. Après, j'attends d'avoir plus de sucre, et au lieu d'aller acheter du sucre, ben je vais lui demander une tasse de sucre (avec une chemise négligée et un chignon avec un crayon dedans, l'air de dire "ouais je fais pas d'efforts mais je suis quand même une super bonasse").


Dans les trois cas, jackpot.


(Y'a des gens qui me diront que ça sera bizarre si le mec habite au premier étage et que moi je me pointe du huitième pour demander du sucre, genre j'ai fait les sept autres étages et c'est la pénurie totale, c'est la crise mon bon monsieur, les gens préfèrent s'acheter de la viande tant qu'ils peuvent encore, qui va croire ça ? Et à ces gens je leur dis prout)


Seulement (et ce passage est pour les fans de Professeur Flaxou qui hurlent déjà au triple adultère) il y a eu zéro jackpot et zéro scénario, parce que le temps que l'ascenseur arrive, la merveille en forme de mec n'avait pas encore ramené sa gueule angélique. Et si j'atendais plus longtemps, il aurait eu le droit de me faire un procès pour harcèlement, parce que franchement ça aurait eu l'air chelou.


Donc je suis montée toute seule dans mon ascenceur, et alors que les lourdes portes en métal se refermaient sur moi avec tout le poids implacable de la destinée, j'ai pensé :


"J'aurais pu aller vérifier mon courrier et ça lui aurait laissé le temps de venir".


J'espère que le bouton bizarre dans l'ascenceur, c'est pas une caméra. Sinon les mecs de la surveillance m'ont vu me taper sur le front en hurlant "Conne, conne, conne, conne!" jusqu'à mon blafard huitième étage.

A demain pour une nouvelle aventure.

lundi 1 décembre 2008

la perle du mois !



Et sans doute le plus long article jusqu'à Noël. Applaudissons Sarah et sa belle énergie ce mois-ci (mais sera-ce suffisant pour tenir tête au rouleau compresseur de Professeur Flaxou ?) Bon vote à tous !

EDIT : Et c'est encore Professeur Flaxou qui gagne, faisant taire les mauvaises langues qui insinuaient que chaque fois, c'est la perle que je choisis de mettre à la fin qui gagne :


- Fla sait même pas qui c'est les Beatles.
- Si, je sais. Ils ont tourné dans un film de Tim Burton.
- ...
- "Beatle juice"


Sarah :

1) "Eh mais tu nettoies les tables comme tu torches ton cul ?"

2) "Wesh wesh canne à pêche"

3) "J'ai soufflé sur ma glace pour qu'elle refroidisse. Et elle était déjà froide !"

4) "Je dis toi-même à moi-même"

5) "Fais pas du pied à Flavien ici ! C'est pas l'endroit ! Et il a mangé du gingembre !"

6) "Ca fait un peu couple de foire : Chacho pique, Flaxou pue"

7) "J'étais asphyxiée comme un hibou"

8) "J'aimerais bien qu'il me morde. Et qu'il me fasse plein de choses. Tout nu"


Moi :

9) "En fait c'est plus facile d'être patriote quand on est misanthrope. Ca fait moins de gens qu'on est forcé d'aimer"

10) "Tu vois Harry Potter ? Ben c'est pas Harry Potter. C'est un mec qui vole sur un balai"

11) "Je peux même pas prendre de sa bière, je l'aime pas. Lui, pas la bière"

12) "Flavien il a toujours envie de coucher. Et la plupart du temps, c'est pas avec moi"


Les travaux pratiques (de belles collaborations ce mois-ci, les enfants)

13) - J'ai mal au bide.
- Pourquoi faire ? (Coralie)

14) - Je dois te faire chier.
- Mais non.
- Pourtant je suis malade. Je dors tout le temps, et le reste du temps je me plains !
- Ben, à part la maladie, ça change pas grand-chose.

15) - Double-Face tu crois qu'il avait aussi le cul brûlé ?
- Ben ouais, mais juste une moitié.
- Ils auraient dû l'appeler Double-Fesse.

16) - Tu piques !
- Et alors ? Toi aussi.

18) - Il mange aussi bien avec des baguettes que Sacha dans Pokémon.
- Il te manque plus qu'une casquette débile et une petite bestiole qui lance des éclairs.
- Ah, ça je l'ai déjà !

19) - J'ai pris une giclée de mandarine au fond de la gorge.
- Au moins maintenant tu sais ce que ça fait.

20) - Si je couchais avec Fla, je pourrais plus jamais te regarder dans les yeux.
- Et toi, tu dis rien ?
- Ben moi, je t'ai jamais vraiment regardé dans les yeux...

21) - Tu lui fais "pouet pouet" alors qu'elle a même pas dit camion !!
- Je m'en fous, j'ai un forfait illimité.

22) - Cha, arrête de me faire du pied !
- Comment tu sais que c'est moi ?
- C'est mal fait.


A demain, les gens !