jeudi 28 janvier 2010

Foie de Volaille




EDIT : N'oubliez pas d'aller voter sur Oddly Specific pour ma super photo ! On peut voter toutes les 24 heures !


Ce week-end j'ai fait des trucs de ouf.

D'habitude le week-end je mets des chemises à carreaux, et c'est un peu le truc le plus ouf de ma semaine.

(Mon amour inconditionnel des chemises à carreaux et des jeans avec des taches de peinture faites exprès doit se faire en cachette. C'est un peu comme si j'étais mariée de force aux pantalons de tailleur.)

Mais ce week-end j'ai pris le train (c'est pas ça le truc ouf, hein. Ou alors ta vie elle est bien triste.) et puis je suis allée à Leeds.

(là tu peux dire wooouh, mais ce serait prématuré. Ou alors un petit wouh.)

A Leeds, j'ai retrouvé Adèle et Chloé, avec lesquelles j'ai partagé des années de galère universitaire, de stress des partiels et d'inside jokes :

- Eh ce matin je suis allée au bureau de Jacoberger, et elle m'a même pas envoyé bouler en disant "vous êtes pas grecque alors j'ai rien à foutre de votre gueule."
- Sérieux ?
- Nan j'déconne.

On a visité le centre ville, et par "visiter le centre ville" j'entends "marcher cinq minutes dans le hall du marché aux poissons et passer le reste de la journée au pub à boire des pintes de cidre en parlant des élèves qu'on trouve moches". (Ouais, mais elles sont vraiment pas chères ces pintes !)

On est restées dormir chez Chloé, et je me suis fait jeter sur le canapé parce que soi-disant je gigote en dormant. (Une rumeur totalement infondée par Professeur Flaxou qui m'a dit un jour "tu vois les chiens qui rêvent qu'ils pourchassent des lapins ? Ben pareil." Ensuite j'ai réfléchi et je me suis rappelée qu'effectivement, je passe les trois quarts de mes rêves à échapper aux zombies, et le dernier quart à chercher mes chaussures, alors forcément ça court dans tous les sens.)

Et puis on s'est levées très tôt le matin, direction la gare routière, un passage d'environ trois minutes à Manchester (et j'ai pas vu un seul footballeur) et puis : LIVERPOOL, BABY ! Eh ouais, deux jours dans la ville des Beatles et du Titanic ! (maintenant, tu peux faire un gros wooouuuuh !)

Ce week-end était placé sous le signe des pieds mouillés, ce qui était un peu une malédiction. Explication : vendredi matin, je me mets en route pour la gare de Kettering, et je mets mes seules chaussures imperméables (des baskets empruntées à ma maman.) Seulement il s'avère que la pluie anglaise doit être super perméable, parce que mes pied étaient trempés en cinq minutes. Du coup j'ai passé trois heures dans le train à me morfondre,et en arrivant à Leeds, je me suis dit "Parfait,  profitons d'être dans la grande ville où il y a plus d'un magasin, et allons acheter des chaussures imperméables". Donc j'ai acheté mes chaussures, et la vendeuse me dit :

- Vous voulez de l'imperméabilisant ? Sinon vos chaussures vont être mouillées s'il pleut beaucoup.
- Ouais ouais, écoute c'est super ma cocotte, mais j'ai une copine à passer prendre dans une minute quarante-cinq, alors épargne-moi tes tentatives de marketing fallacieux.

Et maintenant, tu rigoles parce que tu comprends ce qui s'est passé, mais je peux te dire que sur le moment c'était pas trop marrant.

Donc on a passé le week-end sous la pluie, à arpenter les rues piétonnes et à se faire presque tuer par des voitures aux vitres teintées.

On a visité la plus grande cathédrale anglicane du monde (c'est quand même un peu pour se la péter, parce qu'il y a pas beaucoup d'anglicans qui vivent ailleurs qu'en Angleterre.) mais c'est quand même la plus grande cathédrale que j'ai jamais vue de ma vie, et pourtant j'ai vu la cathédrale de Strasbourg !

On a visité le club où les Beatles ont fait leurs débuts, on est passées devant environ huit millions de musiciens de rue (et dans cette ville, ceux qui changent du Bob Marley, c'est les gens originaux.) On a aussi voulu sortir la nuit dans ce même quartier, mais c'était pris d'assaut par de la techno des années 90 et des filles à poil, alors on a dit non c'est bon un autre jour peut-être.

On a fait un tour en ferry, on s'est retrouvées paumées de l'autre côté du fleuve sur une place victorienne soi-disant "la plus jolie d'Angleterre", eh ben ça remonte pas mon opinion des places victoriennes. On est allées au musée voir des statues néo-grecques et des anciennes prisons. On a visité les pubs "juste pour se sécher un peu les pieds". On a trouvé des choses écrites partout sur les murs et c'était marrant (mais je me demande quand même d'où le mec tire ses statistiques.) On a pris des poses intelligentes dans le quartier culturel. On s'est promenées dans le parc le plus glauque d'Angleterre en parlant de fantômes et d'exorcismes.

On est allées à Chinatown manger chinois (en même temps tu vas pas à Chinatown pour manger grec) et le serveur était trop doué : d'abord il a confondu "porc" et "bœuf", et ensuite il a confondu "frit" et "bouilli", mais au bout de la deuxième fois j'avais faim quand même, alors j'ai juste pas laissé de pourboire.

On a dormi dans une auberge de jeunesse dont les appareils électroniques n'obéissaient qu'à moi (j'ai réussi à éteindre le chauffage et à allumer l'eau chaude par une simple imposition des mains, Jésus à côté de moi c'est une flipette), et on s'est faites griller en parlant français devant le gérant qui était français (et qui a dû bien rigoler).

On a parlé de nos mecs à l'humour très particulier : Fabien qui envoie un e-mail à Adèle en commençant par "J'espère que tu vas réussir à voir ce mail, des fois que Charlotte squatte l'accès à Internet" (ça fait plaisir de voir que ma réputation s'étend) et qui finit par "J'espère que tu t'amuses bien à la Piscine de l'Hiver". On a toutes bien rigolé, mais lundi soir, quand je me suis connectée sur Skype, les premiers mots de Professeur Flaxou furent "Alors, tu t'es bien amusées à Foie de Volaille ?" (C'est peut-être subjectif, mais mon copain c'est le plus drôle de tous les copains de la terre).

On a aussi parlé de ce qu'on voudrait comme super-pouvoir, de comment on va passer l'examen d'entrée de l'ITI-RI, et de pourquoi les enfants en Angleterre sont les rejetons du Malin.

C'était un super week-end.


Vous voulez voir des photos ? Des photos prises avec mon super Lumix que depuis que j'ai un Lumix grand angle et zoom optique je me la pète à mort alors que je sais même pas ce que "zoom optique" veut dire? Hein dites, vous voulez les voir ? Allez ouais.




(Ces gens sont des robots, c'est pas possible autrement. Descartes l'a dit et je le confirme. Il faisait mois huit degrés, pour l'amour du ciel ! )

lundi 25 janvier 2010

Et je relève ce défi !



En cette saison de froid, de neige et d'Eurostars en panne, détournons-nous un instant de nos placards débordants de soupes en boîtes et de choses au fromage (si on est un être humain normal) ou de nos frigos débordants de bouffe pour ruminants et de K Spéciaux (si on est des filles débiles qui veulent maigrir alors que l'été est genre à huit mille bornes), et coupons-nous un moment l'appétit avec l'histoire de la petite fille aux allumettes.

(De toute façon ça sert à rien de faire des régimes l'hiver, ton corps il a besoin de gras, il veut du gras pour tenir chaud à ton petit corps rachitique, il va stocker le moindre centimètre cube qu'il va trouver. Ton mince filet d'huile d'olive avec lequel tu aromatises ta salade de lapin, il va aller dans tes fesses tout pareil qu'un fondant au chocolat, alors arrête de lutter, bouffe des chips, et mets des pulls.)

L'histoire de la petite fille aux allumettes, c'est monsieur Andersen qui la raconte, un monsieur qui respirait la joie de vivre ("La petite sirène". "Le petit soldat de plomb". Que du bonheur.) Monsieur Andersen, donc, était un jour assis devant son poêle en se demandant "Comment donc pourrais-je faire pleurer dans les chaumières, aujourd'hui ?" et il a trouvé cette histoire.

Il était une fois une petite fille très pauvre et battue par son père (ça commence bien). Elle n'avait plus de maman, et la seule personne au monde qui la traitait bien était sa grand-mère, sauf que sa grand-mère était morte juste avant Noël. (Ça fait jamais de mal d'en rajouter une louche.)

Là, c'est le soir de Noël, dans les rues de Copenhague, tout le monde passe les bras chargés de cadeaux et de dinde, et la petite fille est assise dans la neige à crier "Elles sont belles elles sont belles, mes allumettes ! Elles allument vos bougies et provoquent des combustions de sapin, mes allumettes ! Elles allument votre four pour cuire vos dindes de gros bourges, mes allumettes ! Alors maintenant achetez-moi un paquet avant que je bouffe mes chaussures !"

(C'est une figure de style, en vrai elle n'a pas de chaussures. Les chaussures c'est pour les bobos qui font leurs courses aux Galeries Gourmandes, trois euros cinquante le pot de confiture, on sait pas pourquoi. Peut-être que c'est un pot laqué or, ou peut-être que c'est des fruits célèbres.)

Quoi qu'il en soit, les gens passent à côté de la petite fille sans même un regard. Alors, comme elle a très froid (rappelons qu'on est à Copenhague avant la Révolution Industrielle et le réchauffement climatique, alors on devait bien se peler le cul un soir de décembre) elle décide de craquer une allumette, juste une, pour se réchauffer les mains.

Alors je sais pas trop pour vous parce qu'il y a quand même pas mal de citadins dans le tas, mais moi j'ai grandi dans la montagne, et dans la montagne on se chauffe au bois. Ça veut dire que si on a pas envie de perdre des orteils les jours EJP, il faut apprendre à faire du feu assez tôt. Et comme en plus de ça j'avais un penchant pyromane assez poussé, étant enfant, je peux te dire que j'ai allumé mon quota d'allumettes. Et laisse-moi te dire qu'un soir d'hiver à ciel ouvert, une allumette, ça réchauffe que dalle. (Ou alors vaguement le bout de tes doigts avant qu'ils crament.) 

Mais la petite fille continue à cramer toutes ses allumettes rien que parce que c'est joli. C'est un peu sa seule source de revenus, mais sinon c'est pas trop grave. C'est comme si moi je bossais au Mac Do et je me mettais à manger tous les hamburgers. Ou encore si je bossais dans une station essence et que je vidais toutes les cuves juste pour kiffer ma race avec l'odeur de l'essence (soi dit en passant, ça et l'odeur du cuir, c'est le genre d'odeurs que je verrais bien dans un parfum. Imagine : "Sans Plomb by Kenzo". Je dépose le brevet demain matin.)

Et alors qu'elle crame ses allumettes à tout va, voilà-t-y pas que la petite fille voit soudain le visage de sa grand-mère apparaître devant elle. (Et voir les gens morts, ce n'est jamais bon signe. Regarde le gamin de Sixième Sens. Ça doit faire bien douze ans qu'on l'a plus vu au cinoche.)

Du coup, pour continuer à voir sa grand-mère, la petite fille devient de plus en plus audacieuse (maintenant on sait sur qui Twilight 2 a tout pompé.)

Et au bout d'un moment, elle n'a plus d'allumettes, elle se roule dans la neige et elle meurt.

Et là, le moment où tout le monde essuie ses larmes en hurlant mon Dieu la vie est moche tirez-moi une balle dans le slip qu'on en finisse, là c'est le moment que choisi l'oncle Hans Christian pour nous dire :

- Mais non ! Ne soyez pas tristes ! C'est une jolie histoire ! Elle est enfin libérée de l'asservissement de son père et de la torture de la misère ! C'est trop bien, elle est au ciel avec sa grand-mère et le bon Dieu !

Ah ouais c'est trop bien ça ouais. Je suis sûre qu'elle est trop heureuse de pouvoir faire un high-five à Dieu qui l'a laissée crever comme une chienne le soir de Noël. Wouhou, même les clochards ont une espérance de vie plus longue que moi.

(Le gars il fait un miracle à chaque Noël, et il va décider d'empêcher un hémophile d'hémmoragier après s'être coupé avec un couteau à huîtres, mais une gamine qui crève de froid sur un trottoir, non non elle sera plus heureuse au ciel avec sa grand-mère.)

Personnellement, la fin de ce conte m'énerve toujours. Mais bon à quoi tu t'attendais, n'oublie pas, on est au Danemark, pays de Lars Von Trier, pas de Walt Disney.

Moralité : dis-moi H.C. (Tu permets que je t'appelle H.C. ? C'est comme ça qu'on fait dans le show-business) ce serait pas toi qui a co-écrit "Le Tombeau des Lucioles" par hasard ?

samedi 16 janvier 2010

My heart belongs to daddy



Il était une fois une fille qui s'appelait Myrrha.


Myrrha venait d'une famille super zarb, de base, parce que son père, Cinyras (à tes souhaits) était le fils d'un sculpteur (Pygmalion) qui était tombé amoureux de sa statue, et qui avait prié super fort, et elle était devenue vivante et apparemment fertile.

J'imagine déjà l'ambiance aux réunions de famille, quand on ressort l'album photo :


- Oh regarde Cinyras, c'est ta mère quand elle était encore qu'un bloc de marbre ! Ah ah nan j'déconne c'est un autre bloc de marbre, c'était pour une fontaine. Avec celui-ci, par contre, j'ai fait ta mère. Ah, c'était le bon temps, hein chérie ? Quand tu savais pas parler.

Donc Myrrha, on s'y attendait un peu, était perturbée dans sa tête. Tellement perturbée qu'elle était tombée amoureuse de son père.


(C'est une histoire familiale, on dirait : y'en a ils tombent amoureux de leur créature, d'autres de leur créateur... Tu rigoles mais j'ai eu la mention au Bac avec des remarques de ce genre.)


Donc Myrrha était encore assez saine pour vouloir se suicider, quand soudain surgit une nourrice et confidente, et si t'as déjà lu du Racine, tu comprendras que ça n'augure rien de bon. En effet, le rôle de la nourrice c'est de détester en secret toute la famille qui l'embauche, de convaincre le membre de la famille le plus fragile de faire des choses horribles, et de causer la ruine et la destruction de tous. (Ils devaient avoir plein d'amis au collège dis donc.)


La nourrice se pointe et lui raconte que non non, c'est tout à fait normal de vouloir coucher avec son père, et que ça donnerait pas du tout envie de vomir aux gens normaux (là franchement, rien qu'à raconter l'histoire, je me sens sale).

Et la nourrice élabore même un plan pour aider Myrrha à coucher avec son père.
Elle fait venir Myrrha dans le lit paternel, déguisée et avec un voile sur la figure, pour que son père ne la reconnaisse pas (parce que c'est un père normal, il a pas spécialement envie de se taper une tranche de la chair de sa chair) et puis hop hop elle file dire à Cinyras qu'elle lui a trouvé une nouvelle maîtresse. Cinyras est tout content, parce que bon c'est l'Antiquité et il est roi, alors il a une immunité totale en matière de maîtresses, donc il en profite, et on le comprend bien.

La mascarade incestueuse dure plusieurs jours, Myrrha est ravie, nous on va vomir dans notre coin.
Heureusement, ça finit par s'arrêter, parce qu'un jour Cinyras (qui est un peu con sur les bords mais qu'est-ce que tu veux faire, c'est le fils d'une statue) décide de vérifier qui se cache sous le voile, des fois que ce serait quelqu'un qu'il connaît, ou un membre de sa famille, juste comme ça au pif.

Il découvre donc que depuis plusieurs jours il couchait avec sa fille, il est dégoûté, et il la bannit sous peine de mort. (Pas sûr que ça va arranger les choses, mais bon.)


Myrrha, qui entre-temps était tombée enceinte de son père (yeurk yeurk) erre donc dans les bois pendant neuf mois. On sait pas trop ce qu'elle fait à part errer, elle devait bien s'arrêter un peu de temps en temps pour manger des glands, des champignons, ou se faire des abris en branches, mais pour ce qu'on en sait, elle a fait que marcher dans tous les sens en priant les dieux de la tuer.
Seulement, les dieux avaient pas le droit de la tuer, parce que son péché l'avait rendue impure même pour le monde des morts. (C'est pas de bol.)

Un beau jour, Myrrha est interrompue dans ses lamentations morbides par son bébé qui décide qu'il est temps de sortir. En proie aux douleurs de l'accouchement qui a pas l'air de se passer super bien (Va accoucher quand t'es toute seule au milieu des bois, toi, sans docteur, avec comme seuls assistants Bambi et Pan-Pan. En plus, Pan-Pan, il doit pas être très efficace, il pense qu'à bouffer du trèfle. Mais au moins, il peut pas juger pour l'histoire de coucher avec des membres de sa famille, après tout c'est un lapin. Bref.)

Myrrha implore les dieux de plus belle, et les dieux compatissants décident de la changer en arbre.


Alors ça c'est une putain de décision, on se demande quand même qui a eu une idée pareille.


- Écoutez les mecs, ça fait neuf mois qu'elle implore la mort, qu'est-ce qu'on peut faire ?

- Je propose de la changer en un truc.

- Une autre idée ? N'importe qui ?

- ....

- Bon. La changer en quoi ?

- J'avais pensé à la changer en truite saumonée, mais ça a pas une super grande signification sur le plan symbolique. Et puis ensuite, pour déconner, j'avais pensé à la changer en silex, parce qu'elle a le feu au cul. Vous saisissez ? Feu au cul... parce que le silex ça fait du feu... heum. Ouais c'est débile. Du coup j'ai pensé à un arbre, parce que bon, un arbre c'est classe.


Du coup les dieux changent Myrrha en arbre pendant qu'elle accouche, si bien que son fils sort finalement par une fente de l'arbre (jolie image). Myrrha appelle son enfant Adonis, et c'est le plus bel humain que la terre ait jamais porté. (Ah bravo la morale. En plus, avec la consanguinité latente, c'était vraiment un coup de bol qu'il soit pas né avec des membres fondus et un Q.I. de saucisson.)

Adonis il était beau, mais d'une force ! Tu vois Robert Pattinson ? Ouais moi non plus. Tu vois James Mac Avoy, Johnny Depp, Jude Law, Cillian Murphy ? Tu vois mon banquier ? Ben encore plus beau que ça. (je sais, ça fait rêver.)


Ensuite il se passe plus grand-chose avec Myrrha, vu que c'est un arbre, si ce n'est qu'elle continue à pleurer après sa métamorphose (bravo la gratitude) et ses larmes c'est de la myrrhe (comme avec l'enfant Jésus, tout ça.)


Par contre Adonis lui n'a pas fini son histoire, puisqu'il devient tellement beau qu'Aphrodite elle-même tombe amoureuse de lui. (Soi dit en passant, la plupart des déesses grecques sont belles, mais Aphrodite, c'est la bombe des bombes, c'est la Jessica Rabbit des déesses.)


Mais Adonis est poursuivi par la malédiction familiale, et connaîtra une mort atroce alors qu'il a rien fait du tout. Un jour, alors qu'il chasse peinard dans la forêt, boum, il se fait éventrer par un sanglier géant (en plus c'est pas vraiment très classe comme mort, pour un mec qui est encore plus beau que mon banquier.)


Quand Aphrodite arrive sur le lieu du crime, c'est déjà trop tard, Adonis est déjà mort dans une flaque de sang figé. Alors bon elle est triste, normal, mais comme c'est une déesse y'a des trucs qu'elle peut faire. Alors elle se demande, comment rendre mon bien-aimé immortel à jamais ? Et là, paf, elle le change en fleur.

(Décidément c'est une manie.)


Donc voilà, à chaque fois que tu verras une anémone (pas celles de la mer avec les tentacules, hein) tu pourras te dire qu'il y a des particules de super-canon dedans. (Mais les frotter sur son visage pour devenir super-canon soir-même ça marche pas. Crois-moi.)

vendredi 15 janvier 2010

Car le bois, c'est merveilleux



J'ai grandi dans la montagne.

(Au cas où t'as zappé les huit cent derniers messages de mon blog.)


Chez moi, construire des choses artistiques avec des produits naturels, c'est un sport national. Presque toute la famille s'y met. (Tout le monde sauf ma soeur. Ma soeur elle aime pas les choses qui viennent de la nature, elle trouve que ça pue. Son métier c'est changer des couches pleines de diarrhée, mais de l'écorce de sapin, ça pue. Tout à fait.)


En 1995, on a fait un petit train avec les aiguilles du mélèze du jardin (avec la locomotive et tout), mais je l'ai cassé en voulant m'asseoir dessus.


En 1996, on a fait un igloo en utilisant uniquement la neige de la terrasse. Il était tellement solide qu'il a duré jusqu'à mars, et je l'ai utilisé tout l'hiver pour stocker mes armes en bois : un arc, des flèches, une épée, un bouclier, un nunchaku, une morgenstern avec des clous et tout, et un bâton chamanique qui n'était pas tout à fait une arme, sauf si on y croyait vraiment très fort. (Mais faut pas croire, mon papa était très vigilant au sujet des armes dans les mains de sa fille de huit ans : il m'a pas laissé planter les clous dans la morgenstern moi-même, c'était dangereux.)


En 2000, quand le peuplier est tombé à cause de la tempête, on a fait des planches nous-mêmes pour construire une cabane dans les arbres. (Assez grande pour que trois personnes tiennent dedans, et avec tout le confort moderne : échelle, mot de passe intégré, stock d'arme, bonbons chourés à Mamie, la totale.)


Et évidemment, chaque année où il y a de la neige (donc chaque année, quoi), on fait un bonhomme de neige.


Alors maintenant des gens se foutent de ma gueule, pour pas les nommer, Sarah, Flaxounet et Floxinou (j'adore ces surnoms). Soi-disant que je suis idéaliste, et maniaque, et psycho-rigide.


Attention, je ne dis pas qu'il y a pas eu des temps difficiles. Certaines années, il y avait pas assez de neige. Certaines années, la neige était poudreuse et ne collait pas, et on devait verser de l'eau sur le bonhomme en formation et attendre que ça gèle. Et puis bien sûr, il y a eu cette terrible année où on venait de donner la dernière carotte à l'âne de Saint Nicolas, et où on a dû fabriquer un nez avec un litchi (ça lui donnait un air de soûlard assez marrant).


Mais y'a des trucs qu'on fait pas. Comme construire un bonhomme de neige sans cou. C'est de la cruauté pure et simple. Après, quand il prend vie la nuit, il peut même pas tourner la tête pour regarder autour de lui.



(Bon j'aime pas trop cet article, mais j'aime beaucoup cette photo, et je voulais prouver à Sarah qu'on peut faire des bonshommes de neige avec un cou. Mais vous inquiétez pas, je suis en train de vous concocter un article aux petits oignons, ça viendra bientôt.)

dimanche 10 janvier 2010

On a toujours besoin d'un petit pois chez soi


(Reconnaître ses enfants au couvre-chef, un système qui a ses limites ?)



Il était une fois des parents irresponsables. Ou peut-être qu'ils étaient juste catholiques.


Quoi qu'il en soit, ils avaient sept gamins et pas une thune. Et comme si c'était pas assez la joie comme ça, leur dernier fiston était tellement petit qu'on pouvait le prendre dans la main (tu me diras, ça coûte pas cher à nourrir au moins).


Et comme les parents s'étaient déjà cassé la tête à trouver six prénoms masculins et qu'à eux deux ils avaient un Q.I. de film de Michael Bay, ils ont trouvé une super feinte et ont appelé le fils Poucet, parce qu'il était grand comme un pouce. (Ils avaient aussi un perroquet qui s'appelait Coco et un chat qui s'appelait Minouche. C'étaient des vrais gagnants.)


Or, voici que survient la disette. Les parents, qui ont pas fini d'être des salauds, crèvent la faim pendant trois jours pour la forme, puis décident d'aller perdre leurs enfants en forêt pour pouvoir bouffer leurs rations. (Pas juste un ou deux bambins, non, toute la troupe, comme ça pas de favoritisme. Ils étaient salauds mais justes. Un peu comme Double-Face dans Batman.)


(Même qu'une fois dans un épisode Double-Face a capturé Batman et lui a enlevé sa Bat-ceinture, et il tire à pile ou face et ça tombe sur pile, eh ben il relâche Batman ! alors que ça fait dix ans qu'il lui colle au train ! Moi je trouve ça beau.)


Le matin venu, papa et maman emmènent les enfants loin loin dans la forêt sous prétexte d'aller couper du bois (genre y'a pas du bois juste devant la maison, c'est une FORET hein) mais les gamins ont tous été bercés un peu trop près du mur et ne mouftent pas.

Seulement, le Petit Poucet est un sale gosse qui adore se mêler de ce qui le regarde pas (comme sa petite taille le laissait à deviner), et il avait entendu la conversation des parents la veille au soir.
Du coup, il avait rempli sa poche de cailloux blancs, et ils les jetait derrière lui à intervalles réguliers, discretos. (Mais non maman je regarde une fleur, mais non maman je voulais juste ramasser cette pomme de pin, mais regarde maman y'a du caca d'écureuil c'est fantastique quand même.)

Pendant ce temps, la nuit tombe, et les parents en profitent pour se carapater et laisser leurs enfants à la merci des bêtes sauvages (genre les blaireaux, ou les piverts. C'est vicieux un pivert, faut pas croire.)


Les enfants pleurent et hurlent à la mort, mais Poucet leur indique les cailloux qu'il a semés, et qui sont sans doute constitués d'Ithildin (comme sur les portes de la Moria) vu qu'ils réfléchissent la lumière de la lune. Ils rentrent à la maison sains et saufs, les parents font semblant de se réjouir et de regretter leur action, mais en réalité, le lendemain, ils décident de les re-perdre.


Le lendemain, il se passe exactement la même chose que la veille, et les enfants rentrent à nouveau à la maison. (A ce point de l'histoire, on a quand même envie de leur dire "Take the hint".)


Les parents, qui sont un peu moins cons que ce qu'on pensait au départ, se rendent compte que c'est leur plus jeune fils qui les trahit à chaque tentative d'abandon. Ils passent donc la nuit à le surveiller, et le Petit Poucet n'a pas l'occasion d'aller ramasser ses cailloux d'Ithildin. Le lendemain, il trace un chemin avec la seule chose qu'il a sous la main : des miettes de pain.


(Là c'est le moment où le lecteur se tape le front avec la paume de la main en criant "Putain y'a vraiment rien à sauver dans cette famille".) Car, eh oui, dans la forêt, il y a des oiseaux. (Rappelle-toi, je t'ai parlé des piverts y'a pas longtemps.) Les oiseaux mangent les miettes de pain, et voilà nos sept garçons bien dans la merde.


Ils errent dans la forêt pendant une partie de la nuit, quand soudain, une lumière au loin ! Malheureusement pour les gamins, une personne qui se gèle volontairement le cul dans une hutte au fond des bois, à l'écart de toute civilisation, est rarement animée des meilleures intentions. Et pour preuve, dans cette maison vivait UN OGRE !

L'ogre avait choisi de vivre en autarcie complète histoire de pas se manger des fourches de paysans dans le cul à chaque disparition d'enfant (c'est parce qu'il y avait pas du Juif dans le coin à blâmer, alors tout retombait sur l'ogre). Cependant, pour ne pas avoir à marcher quinze jours juste pour chercher de l'huile au Huit à 8, il avait des bottes de sept lieues (qui, comme leur nom l'indique, permettaient de parcourir sept lieues en une enjambée. J'ai fait mes conversions parce que j'aime aller au fond des choses, et sept lieues, ça fait 28 kilomètres. Tu rends compte ? Ça fait Colmar-Soultzmat ! Sans même passer par la nationale, direct t'enjambes le vignoble !)


Les enfants inconscients frappent à la porte (même le Petit Poucet n'a pas son Spider-sens qui le titille, quel blaireau) et c'est la femme de l'ogre qui leur ouvre.


La femme de l'ogre avait épousé l'ogre pas du tout de force, et ne vivait pas du tout dans la terreur d'être mangée. Donc, en voyant sept enfants débarquer devant sa porte, son premier réflexe c'est de se dire "YES !". Elle les fait entrer l'air de rien, leur donne à manger, et leur installe sept lits, bien proprement alignés en face des sept lits où dorment les sept filles de l'ogre. (Quatorze enfants dans une même pièce. Déjà ça, c'était pas une bonne idée à la base. Après on s'étonne qu'ils foutent tout en l'air.) Puis elle va attendre son mari en se frottant les mains.


Cependant, le Petit Poucet fait turbiner ses méninges fatiguées le plus fort qu'il peut (pendant que ses frères pioncent sans souci, y'avait juste écrit "Maison de l'ogre" devant la porte, mais à part ça rien à craindre). En désespoir de cause, il décide de prendre les bonnets des têtes de ses frères, et de les échanger avec les couronnes des filles de l'ogre.


Et le pire c'est que ça marche !


L'ogre rentre bredouille de sa chasse à l'humain, passe le seuil de la porte, "Ça sent la chair fraîche" toussa toussa, puis il s'aventure dans la chambre pour un petit casse-croûte. Il s'avance vers les lits des garçons, touche la tête du premier, sent les piques de la couronne, et se dit "Oh tiens, ma femme a changé les lits de place ! Heureusement que j'ai vérifié très consciencieusement avant de manger mes filles !" Il va du côté de ses filles, touche les bonnets, et se dit "Ah ben oui, super, c'est pas mes filles, mangeons-les !"


Là je tiens quand même à faire remarquer qu'un père qui reconnaît ses enfants à leur couronne, je doute que son cœur déborde d'amour et de tendresse paternelle. Et puis bon, avant de les manger toutes les sept, tu penses pas qu'il y aurait un moment dans le repas où il s'arrêterait pour checker si c'est bien les bons enfants qu'il mange ? Il a une chance sur deux de manger les mauvais gosses dans la pièce, mais ça l'arrête pas plus que ça. En plus, je sais pas, mais des filles, ça doit pas avoir le même goût que des garçons ? On penserait qu'en tant qu'ogre, il aurait les papilles plus développées.
Bref.

Pendant que l'ogre mange ses enfants, le Petit Poucet et ses frères s'enfuient. L'ogre, une fois qu'il a bien mangé tous les enfants de la pièce, allume la lumière (bon timing, vieux) et réalise que ah non, c'étaient pas les bons gosses !

Au lieu de se suicider comme tout être humain normal qui viendrait de manger ses enfants par erreur, il se met à poursuivre Poucet et ses frères avec ses super bottes de sept lieues.
(Ce qui signifie que dans l'intervalle, Poucet et ses frères ont parcouru au moins 28 bornes. Balèzes, les mecs.)

Mais, même avec des bottes de sept lieues, on fatigue vite. (En plus l'ogre est tout plein des sept enfants qu'il a bouffés, ça doit peser sur l'estomac.) Il s'arrête donc sur une pierre et s'endort comme un gros sac. Or, le hasard fait bien les choses, le Petit Poucet et ses frères étaient cachés sous cette même pierre ! (On sait pas trop comment ils peuvent se cacher
sous une pierre, à moins d'être plats comme des blattes, mais passons.)

Le Petit Poucet laisse ses frères galérer pour retourner au bercail (rappelez-vous, ils étaient perdus) et il vole les bottes de sept lieues à l'ogre. Il retourne chez l'ogre pour trouver la maison vide (la femme de l'ogre attendant juste un bon prétexte pour retourner chez sa mère, et un homicide massif constitue, ma foi, un prétexte bien valide). Il chope tout l'argent de l'ogre et retourne l'amener à ses parents.


Pas rancunier, le gamin.

Moi je les aurais laissé crever de faim et j'aurais construit une maison en pain d'épice juste à coté de chez eux, rien que pour les narguer.
(Ah non, ça c'est encore une autre histoire.)



Morale de l'histoire : Perrault a dit (dans les grandes lignes) "Ah ça pour discriminer les petits y'a du monde, bande d'enculés, n'empêche que des fois ils vous sauvent le cul et là vous dites plus rien" (on sent pas du tout un complexe latent). Je trouve que ça se passe de commentaires. Les petits déchirent tout.


vendredi 8 janvier 2010

L'Angleterre ça pue.



Cet endroit est une excuse pour un pays.


Ça suffit pas qu'ils aient pas de vraies céréales, mais seulement des Weetabix ? Les trucs tout mous et spongieux, pleins d'avoine et de fibres, et sans sucres ? Tant de choses saines en un seul produit, mais bordel c'est le PETIT DÉJEUNER ! Petits pains au chocolat et lait-miel, Schokos-Lebkuchen et tartines de Nutella, tout ça c'est fini et j'ai un peu envie de crier "mon royaume pour un croissant au beurre". (En plus l'usine de Weetabix est à dix kilomètres de Kettering, alors tout le monde est dans le trip "achetons tous des Weetabix histoire de pas se retrouver au chômage tout de suite")


(Et quand c'est pas des Weetabix c'est du porridge, et je refuse de manger de la bouffe qui ressemble à du vomi, je suis encore dans la Matrice alors ça vaut pas le coup.)

Ça leur suffit pas non plus d'avoir pas d'eau tiède, pas d'isolation, pas même de double vitrage ? Chez moi je sens le vent qui souffle à travers les fentes autour des fenêtres, au boulot y'a de la mousse qui pousse à l'intérieur, et l'autre jours en salle des profs, je te jure sur ma vie, y'a des flocons de neige qui sont entrés alors que la fenêtre était même pas ouverte.


Mais non, en plus de ça, il faut que ce soit un pays de flipettes qui se paralyse au moment où deux flocons et demi tombent sur Londres.


(Bon c'était pas vraiment deux flocons et demi. Plutôt deux millions de flocons et demi. Et ils auraient fait pareil à Paris, je sais. Mais Paris aussi c'est des flipettes.)



Donc la neige a vraiment bien fait son boulot : y'en avait pas assez pour fermer mon école, ce qui fait que les gamins ont passé leur semaine à scruter les fenêtres et à donner des mises à jour régulières et très discrètes :



- Donc Sophie, ta chanson préférée du CD c'était "Les Champs-Elysées". Donc les Champs-Elysées, c'est une grande avenue très chère à Paris....

- UN FLOCON !!!


Cinq têtes se tournent à l'unisson vers la fenêtre où flotte une minuscule particule de neige, qui fond avant même de toucher le sol.


- Bon, oui, il neige, on peut revenir à la leçon ? (j'assure, je suis pro). Donc les Champs-Elysées, c'est un symbole de Paris...

- Tu penses qu'on pourra sortir plus tôt ?

- ... un peu comme la Tour Eiffel....

- Faudrait qu'il se mette à neiger plus que ça quand même.

- ... ou encore le Sacré-Coeur, qui est une sorte de grosse église....

- Par contre s'il fait assez froid, y'aura du verglas !

- Oh ouais, du verglas !

- Ouais, prions pour du verglas !

- ... ou encore l'Arc de Triomphe, qui ne se trouve pas sur le terrain de basketball donc je vois pas trop pourquoi vous regardez tous par la fenêtre.
C'était amusant.

Cependant, par une distorsion bizarre du continuum espace-temps, il a neigé assez à Londres pour fermer le deuxième plus grand aéroport du pays
, soi-disant pendant un jour, mais en réalité pendant trois jours, ce qui fait que Professeur Flaxou, qui devait venir mercredi, finalement ne viendra pas du tout.

Merci l'aéroport de Gatwick, genre vous vous faites pas assez d'argent en vendant du duty-free-tutti-frutti pour vous acheter une pelleteuse, un chasse-neige, un lance-flammes, n'importe quoi pour que je puisse voir mon fiancé avant six semaines.


(Mon fiancé, huhuhu)


Donc voilà, félicitations l'Angleterre, je savais déjà que vous étiez une nation de gens bizarres, mais je pensais pas que vous aussi, vous aviez peur que le ciel vous tombe sur la tête.


(On sait pas, peut-être que la neige, c'est des bouts de ciel. Ça pourrait être possible. Après tout, ce pays est un Triangle des Bermudes météorologique, alors plus rien ne m'étonne.)


Et si vous avez besoin d'une preuve que les Anglais sont trop bizarres, voici qui devrait vous convaincre :


En Angleterre, tous les cygnes (oui, les cygnes, les gros piafs blancs possédés par l'esprit du Malin) sont (accrochez-vous à vos slips) propriété officielle de la Reine.


Eh ouais, bébé !

dimanche 3 janvier 2010

La perle de l'année !



Comme le mois de décembre n'était pas assez long pour me donner une perle du mois, j'ai pris toutes les gagnantes, et comme ça vous pouvez élire la perle de l'année ! 


EDIT : et la gagnante est....


2) - De toute façon c'est bidon la demande en mariage le genou à terre. C'est pas comme si ça allait arriver dans la vraie vie.
- Moi, je le ferai pour toi.

- Oh, c'est vrai ?
- Ben oui. C'est le seul moyen que j'aurai de te regarder en face.



 


1) - Elle a l'air bizarre cette patate.
- C'est un miroir.


3) - Ma grand-mère disait que les carottes ça donne une bonne vue, et l'autre grand-mère disait que ça fait des belles fesses.
- C'est pour ça que t'as des lunettes et un gros cul.

4) - Pourquoi Jay est roux ?

- Dieu l'aimait un peu moins que les autres.
(Cyril)

5) - C'était la soirée où Flo était torché.
- J'avais échangé mon portable contre une tarte flambée.


6) - Alors les témoins de Jéhovah préfèrent mourir que de recevoir une transfusion ?

- Oui. Ça s'appelle la sélection naturelle.

7) - Gutemberg je suis sûre qu'il a inventé l'imprimerie pour reproduire des photos de cul.
- "La Bible : en cadeau, un poster de Marie toute nue"


8) - A mon avis il a des poils que depuis qu'il sort avec Sarah.
- Pourquoi ? C'est contagieux les portugais ?


9) - Un jour y'a une gamine sur mon blog qui m'a dit "quand je serai grande je voudrais être comme toi".

- Tu lui as dit que t'étais pas grande ?

10) - Et tu étudies quoi en ce moment ? (Ma mamie)
- Je fais des expériences sur les bactéries.

- Et t'as pas encore trouvé un antidote contre Charlotte?




Et là, je mets juste mes préférées (alias "Mais enfin pourquoi personne a voté pour elles, c'est trop marrant!")


"Dix-sept ans plus tarte" ma prof bulgare

"Jay il a du charisme * air rêveur* Comme Sarkozy" Coralie

"Rihanna je la taperais juste parce qu'elle est belle. Mais comme elle se fait déjà taper par son copain... ça va !" Sarah

"On voit la raie du cul d'mes pieds !" Sarah

"Verlaine c'est aussi un nom de tisane... mais c'est pas pareil" Sarah

"Sunday with a flu c'est un dimanche où tu vois trouble ?" Flavien

"J'ai pas aimé ce film de Tarantino... Charlie Brown" Flavien

"Quand on voit sa tête, on dirait qu'elle se lave le visage avec un piège à loups" Cyril


- En cours de cinéma on a étudié "la chienne"
- Ah, je l'ai vu !

- ....

- Mais ça devait pas être le même.


- Tu coucherais avec Cyril ?
- Je suis pas assez bourré pour ça.

- Et s'il avait des nichons ?

- ... Je peux rien te promettre.


- Même moi j'ai jamais montré mes seins à Cyril.
- T'aurais dû.
- Il serait parti plus vite. (Jay)

- Oh t'es trop chou ! T'es chou à la crème !
- Toi t'es chou croûte.


- J'ai même pas de pied de biche !
- Mais c'est pas grave, t'as des belles fesses.

- Il gît. Tu l'as laissé gîre.
- Comme Richard ?

- Quand j'étais petite j'étais casse-cou.
- Et t'as évolué en casse-couilles ?

- J'ai pas le cul plat ! J'ai le cul plupleux !
- Plupleux ? Plupleux que tes yeux ?

- C'est quoi un sophiste ? (Flo)
- C'est un mec qui a eu beaucoup de malheurs.

- J'ai des problèmes de coordination.
- Tu n'es donc pas une conjonction.

- Ils vont pas me plaire tes cadeaux, j'ai pas ce qu'il faut pour m'en servir.
- C'est des soutifs ?

- C'est le premier ministre italien. (Nono)
- Berlusconi.

- Son prénom ?

- Antonio.
- Non.

- Ramucho !


- Fla il bave beaucoup.
- C'est parce que je suis le roi de la bave. Je suis un Bavarois.


- Non Fla remets-toi dans le trou, c'était marrant !
- C'est ce qu'elle dit quand vous faites l'amour?


- Aujourd'hui j'ai regardé la petite maison dans la prairie. Ça m'a fait penser à Charlotte. (Coralie)
- Pourquoi ?
- Y'avait un nain.


J'aime commencer mon année avec une poilade.

samedi 2 janvier 2010

Et surtout, la santé !



Pour fêter cette nouvelle année, mon premier rêve de 2010 (l'année de la saucisse). Je me suis dit que ça annoncait bien la couleur pour le reste de l'année.



On allait chez le père de Professeur Flaxou, qui habitait plus sur une île perdue au large de l'Afrique, mais dans le Sud de la France (c'est tout de même moins exotique) et puis on allait dormir, mais je me levais très tôt le matin pour aller dans le village à cause de la manif.

(Vous avez vu comme la France m'empoisonne à distance ?)


Seulement, comme c'était très tôt le matin, je me disais "Oh ben c'est pas la peine de mettre des habits alors, personne va me voir !" Donc à la place de m'habiller, je restais dans ma tenue de dodo (Culotte Petit Bateau + T-Shirt offert par les profs de mon séjour linguistique, à thématique"la Pologne, ouah comment ça déchire") et je partais pour le village à travers la forêt, mon sac de couchage sur l'épaule.


(Heureusement, on était en été dans mon rêve, donc je me gelais pas trop les miches. Je garde quand même un minimum de confort températural dans mes rêves.)

Mais le temps que j'arrive au village, j'avais sommeil, alors du coup je me couchais sur le trottoir dans mon sac de couchage et je m'endormais.
Et quand je me réveillais, il y avait un grand soleil et j'entendais les bruits de la manif qui s'approchaient, et je me disais "Ils vont passer par ma rue".

Et là d'un seul coup je me suis dit "Ah mais ! Je peux pas rester là à dormir par terre ! Ils vont me prendre pour une clocharde !" (Se dit-elle après avoir passé la matinée à ronfler la tête dans les vieux chewing-gums et les mégots de clope froide.)


Donc du coup je voulais rentrer chez le père de Fla, mais soudain, deuxième réalisation : "Ah mais j'ai pas d'habits ! Tout le monde va voir ma culotte !"


(Pendant ce temps, la manif se fait de plus en plus proche, on peut maintenant entendre distinctement "Si tu savais ta réforme ta réforme ta réforme où on s'la met". Suspense.)


A ce moment-là j'ai décidé de faire un truc super logique et raisonnable : je me suis mise dans mon sac de couchage, et je suis rentrée comme ça, en sautillant tout le long du chemin comme un Animorph-kangourou.


(Mon nouveau but, pour 2010, c'est de rester toujours très distinguée dans mes sujets d'écriture.)




PS : Et bonne année à tous ! J'espère que vous vous êtes tous couchés à minuit deux, parce qu'il faut jamais abuser des bonnes choses.