vendredi 8 avril 2011

La princesse au petit pois

 (Oh naaan, j'ai oublié d'aller me brosser les dents!)

Je vous ai conté beaucoup de contes et légendes stupides sur ce blog.

Mais il n'y en a aucun qui vaut celui-ci. (Accrochez-vous à vos slips, c'est un truc de malade.)

Alors il était une fois un prince qui devait trouver une princesse, histoire d'avoir une boniche pour repriser ses chaussettes, et accessoirement de ne pas rester dépendant de sa mère le reste de sa vie. Mais il voulait une vraie princesse. Qu'est-ce que le vrai dans une princesse? On sait pas trop, mais apparemment le prince non plus n'était pas trop sûr.

En fait, au lieu de faire la guerre dans les contrées lointaines, d'escarmoucher des infidèles à Jérusalem, ou de lire des choses en latin sur les bords de la Tamise (oui, j'ai décidé que mon prince était Anglais, je fais ce que je veux, c'est mon histoire) il passait ses journées à cheval, à aller de château en château, à la recherche de sa véritable princesse. Et avec chaque princesse qu'il rencontrait, il y avait toujours quelque chose. Même pas forcément de défaut apparent, c'est juste qu'il y avait toujours une chose qui les empêchait d'être parfaites.

(Non mais cherche pas plus loin, mec, t'es gay et puis c'est tout.)

Un beau soir, en fait c'était un très moche soir parce qu'il y avait un orage de ouf (paye ton royaume en Angleterre), le prince entend frapper à la porte de son château. Il envoie son majordome (eh tu pensais pas qu'il allait ouvrir la porte lui-même, non plus?) et le majordome lui ramène une fille.

Cette fille, elle faisait peine à voir, parce que comme je te parle d'une époque lointaine, il est raisonnable de supposer que c'était une époque à laquelle ils n'avaient pas encore inventé le parapluie. (Qui, rappelons-le, n'a été commercialisé en Europe qu'en 1730. Oui, je ressors mes exposés de l'école primaire, et alors, c'est mon histoire.)

Du coup, la nana, elle s'était bien fait avoir par l'orage, alors elle dégoulinait de partout, elle avait la robe qui gouttait sur les tapis persans, les cheveux emmêlés, la chair de poule, le nez rouge, le mascara qui coule, bref elle ressemblait à un gros raton laveur.

Et là, la meuf, elle se pose, tranquille:

- Ouais salut, le prince! T'sais quoi chuis une princesse, je suis venue convoler en juste noces avec toi. Bon et sinon elle est où ma chambre? Et au fait vous servez quoi au petit déjeuner, non parce que je suis allergique au lactose alors les céréales très peu pour moi. Et t'utilises quoi comme shampooing? Non parce que moi le Pétrole Hahn il me rend les cheveux gras, alors on risque d'avoir un problème.

Genre elle s'y croit carrément.

Le prince se sent obligé de lui accorder l'hospitalité, parce qu'on sait jamais, peut-être que malgré son apparence horrible c'est quand même une vraie princesse, et imagine il la renvoie chez elle et son père c'est un malade mental? Après il a une guerre sur les bras et tout! Donc ça nous rassure un peu, le prince a passé son éducation à courir le guilledou, mais il a quand même des rudiments de droit diplomatique.

Alors le prince fait préparer la chambre de la princesse, et là, il a une idée fulgurante pour tester si son invitée est une vraie princesse : il fait empiler vingt matelas, par-dessus il fait empiler vingt édredons en plume, et, tout en bas de l'édifice, il glisse sous le premier matelas un petit pois.

(A ce stade de l'histoire, j'ai quand même envie de m'exclamer : à une époque où les congélateurs n'existaient pas, on peut soupçonner que le petit pois glissé dans le lit était frais. Et dans ce cas, c'est pas pour dire, mais un petit pois, même cru, tu empiles vingt matelas et vingt édredons dessus, je peux te dire qu'il s'écrase, et t'as juste gagné une tache verte dans tes draps.)

Le prince fait conduire la princesse à sa chambre, il part en se frottant les mains, et puis il va se coucher, parce qu'il est quand même presque 22 heures, hein, et que la camomille ne va pas se boire toute seule. (Et le reste de la nuit, il grelotte, parce qu'il a filé tous les édredons du palais à la princesse.)

Alors maintenant, c'est le moment de t'expliquer l'idée de génie du prince : le coup du petit pois, c'est un test, parce que selon son cerveau malade, une princesse peut sentir un petit pois à travers un lit qui nécessite une échelle pour accéder au sommet.

Le lendemain matin, il voit arriver la princesse, encore plus moche que la veille, avec les cheveux en bataille et des cernes sous les yeux, genre Professeur Flaxou après une nuit sur Starcraft. (Pas une nuit à jouer! Non non! Une nuit à regarder les matchs des autres! Non mais n'importe quoi. Est-ce que moi je regarde les combats Pokémon des inconnus, je vous le demande bien.)

Et là, le prince lui demande si elle a bien dormi, et la princesse répond :

- Genre ça se voit pas assez à ma tête! Non, figure-toi, j'ai carrément pas fermé l'œil de la nuit! Non mais c'est quoi ces matelas pourris sur lesquels vous couchez, dans ce pays! T'aurais pu me donner une planche à clous, ça aurait été pareil! C'était tellement dur, regarde, j'ai des bleus partout. Regarde, j'te dis!

Le prince, s'il avait été normal, aurait été terrifié par cette psychopathe qui, non seulement, n'a pas une once de bonnes manières (v'la la princesse, quoi. A part les bonnes manières, elles ont RIEN à apprendre!) mais en plus a de toute évidence un gros problème de victimisation. (Genre "han, j'ai mal dormi, j'vais me SUICIDER! Tout ça c'est de ta faute!")

Et donc, le prince, au lieu de s'enfuir à toutes jambes, il fait quoi? IL L'ÉPOUSE!

(C'est la meuf de Twilight au masculin, ce prince : tu vas voir qu'après, sa princesse va aller passer des nuits à le regarder dormir debout dans un coin de sa chambre, et il va trouver ça super normal.)

Et pourquoi il l'épouse? (Déjà c'est certainement pas pour son caractère facile.) Parce que, selon monsieur, le fait d'avoir senti le petit pois à travers les épaisseurs de matelas et d'édredons démontre de manière empirique que madame est une princesse, car seule une princesse peut avoir la peau aussi sensible.

Non, seul un cancéreux peut avoir une peau aussi sensible. Un petit pois? Quarante couches de plumes? Je suis désolée, mais non. NON! C'est scientifiquement impossible, et je me révolte qu'on puisse raconter cette histoire à des enfants! 

(Alors que des histoires de princesses qui dorment pendant 100 ans, sans mourir, c'est possible. Cryogénisation. Et pan.)

Donc en fait, pour résumer l'histoire de la princesse au petit pois, on peut dire :

C'est l'histoire d'un prince philosophe qui se demandait "qu'est-ce que le vrai?", et qui a fini par épouser une princesse qui était une monstruosité de la nature.

Et ils vécurent très heureux, et n'eurent aucun enfant, la princesse ne supportant pas qu'on effleure sa peau, et le prince étant gay de toute manière.

FIN.

lundi 4 avril 2011

Les recherches du mois de mars

Je sais, c'est un article facile. Mais j'ai plus de vie sociale, plus de vie amoureuse, plus rien. J'ai juste une vie où je me lève le matin et où je bouffe du marketing. 

Et puis de toute façon vous avez décidé de plus commenter, alors quid pro quo Clarice.