vendredi 27 novembre 2015

L'Instant Kiwi: le Référendum


Comme tu le sais déjà si tu suis ce blog (ou si tu regardes la partie « light » à la fin des infos), en Nouvelle-Zélande, on est en train de changer de drapeau.

Enfin, on est en train de faire un référendum pour savoir si les néo-zélandais veulent changer de drapeau.

Sauf qu’en fait on sait déjà qu’ils ne veulent pas changer de drapeau.

Mais on leur demande quand même.

C’est beau la démocratie.

Bref, cette semaine, je vais voter pour la toute première fois dans ce pays (en Nouvelle-Zélande, on n’a pas besoin d’être citoyen Néo-Zélandais pour avoir le droit de vote, il suffit d’avoir le statut de Résident) (qui, on s’en souvient, n’a pas été de la tarte à obtenir). C’est juste un peu dommage que mon premier vote soit pour le référendum le moins utile de l’histoire du pays, mais on va pas faire la fine bouche non plus, hein.

Un petit rappel des faits avant de rentrer dans le vif du sujet : en Nouvelle-Zélande, on a donc un drapeau, que voici :

C’est le drapeau officiel du pays depuis 1902, et ce n’est pas une coïncidence du tout s’il te fait très vaguement penser au drapeau de l’Australie, qui, lui, existe depuis 1901 :


(On sait qui a copié sur qui.)

John Key, notre Premier Ministre alien reptilien préféré, en a donc eu marre de se faire toujours confondre avec l’Australie, et a décidé qu’il était temps de changer de drapeau.

Du moins, ça, c’est la version officielle.

La version officieuse étant que John Key est sur la sellette en ce moment, que c’est son troisième et peut-être dernier mandat en tant que Premier Ministre, et qu’il n’a rien fait pour la postérité (contrairement à sa prédécesseure du parti adverse, Helen Clark, probablement la figure politique néo-zélandaise la plus populaire de tous les temps). En plus de ça, il est en train de passer loi controversée sur loi controversée, notamment le terrible et redouté TPPA (Trans-Pacific Partnership Agreement), un traité commercial entre les poids lourds industriels du Pacifique (pense Chine, USA, Australie, et Nouvelle-Zélande, donc) que les entreprises accueillent bras ouverts, mais que les particuliers redoutent comme la peste, entre autres à cause du pouvoir quasi illimité que le TPPA pourra conférer aux grosses compagnies. 

Donc, le référendum sur le drapeau, c’était un moyen idéal pour John Key de distraire le peuple durant les débats (secrets) sur le TPPA, et une occasion de passer dans l’Histoire de la Nouvelle-Zélande en tant que premier mec qui a eu l’idée d’arrêter de copier le drapeau de l’Australie.

Seul bémol : les Kiwis ne veulent vraiment pas du tout changer de drapeau.

Ils sont très contents avec celui qu’ils ont, et ils s’en foutent comme de leur premier pull en laine qu’il ressemble à celui de l’Australie, puisque de toute façon ils sortent jamais de leur pays.

Du coup, John Key se retrouvait avec deux options pour faire marcher son plan :

1. Faire passer un vote au Parlement pour changer de drapeau, comme ça a été le cas plusieurs fois au cours des 50 dernières années ; le vote aurait été rejeté, puisque les députés ont mieux à faire que s’inquiéter d’un drapeau, et les élus de l’opposition n’auraient pas manqué de critiquer le Premier Ministre sur son sens des priorités, au moment où la Nouvelle-Zélande fait face à une crise du logement, de l’emploi, et du secteur primaire.

2. Faire un référendum auprès du peuple, qui aurait été un NON massif.

Dans les deux cas, c’était non.

Mais John n’est pas le genre de gars à baisser les bras facilement, particulièrement quand il a un besoin urgent de détourner l’attention du TPPA (AKA le pacte avec le Diable qu’il est en train de signer avec son sang).

Du coup, on se retrouve avec un processus de référendum complètement n’imp : au premier tour (qui se passe en ce moment), on nous demande : « Si le drapeau de la Nouvelle-Zélande venait à changer, quel serait votre design préféré parmi ces cinq-là ? ». Et ENSUITE, au deuxième tour, on nous montre le design qui a gagné le premier tour, à côté du drapeau actuel, et on nous demande « Alors vous voulez garder lequel ? ».


(J’adore l’optimisme du gouvernement qui met un point d’interrogation à la place du gagnant, genre on fait semblant de pas savoir que ce sera l’ancien drapeau.)

Cette méthode est, de la bouche de Key lui-même, la meilleure technique pour avoir une infime chance de changer le drapeau, puisqu’il a littéralement dit aux critiques qui lui reprochaient le non-sens du référendum :

- Ben oui, mais si on avait mis le drapeau existant au premier tour, évidemment, tout le monde aurait voté pour celui-là !

MAIS ???

MAIS TU VIENS D’AFFIRMER QUE PERSONNE NE VEUT CHANGER DE DRAPEAU !!!

TU VIENS D’ADMETTRE PUBLIQUEMENT À QUEL POINT CE RÉFÉRENDUM EST INUTILE !!

Non, vraiment, c’est une défense imparable.

Et quand les critiques lui ont demandé « John, pourquoi avoir dépensé 26 millions de dollars dans un référendum dont personne ne veut, et, en sus, avoir compliqué le processus de sorte que cette farce ne puisse même pas se terminer au premier tour et économiser un minimum de deniers publics ? », il a répondu, je cite de mémoire :

- On espère qu’entre la fin du premier tour et le début du second, les gens auront le temps de s’habituer au nouveau design, et qu’au moment du vote final, ils auront réalisé qu’un nouveau drapeau, finalement, c’est pas si affreux comme idée.

Eh ben mon vieux, c’est beau de rêver.

(Un homme politique avec une défense en carton pareil, c’est pas permis.)

(En France, il aurait déjà la tête au bout d’une pique.)

Bref, du coup, tout le monde est très énervé (enfin, énervé à la Kiwi, hein : ça bougonne « Quand même, c’est pas très sympa »). 

Et nous voici maintenant face à la première phase du référendum.

Et comme j’ai reçu le courrier il y a deux jours et que je suis trop enthousiaste, je t’ai mitonné un unboxing aux petits oignons:

Première surprise, c’est un référendum par courrier : on nous envoie une enveloppe avec le bulletin de vote et les instructions, et on renvoie ça par la poste dans une enveloppe pré-affranchie. 

(Ce qui me choquerait comme étant un procédé extrêmement dangereux et pas fiable du tout s’il s’agissait d’un vote sur n’importe quoi d’autre, mais bon, c’est le référendum sur le drapeau, quoi.)

(Et puis toi-même tu sais que le taux de participation serait encore plus bas qu’il ne l’est déjà si on devait traîner les gens dans un bureau de vote.)

Par contre, autant j’ai beaucoup de mauvaises choses à dire sur le principe de ce référendum, autant, sur la forme, je ne peux qu’applaudir les efforts du gouvernement, qui a vraiment tout fait comme il fallait.

(Au moins ils ont fait une chose de bien avec leurs 26 millions.)

Parce que clairement, niveau com, la France peut en prendre de la graine, on a le tiercé gagnant:

1. Des instructions de vote claires et précises:



(Tu noteras l’absence totale de jargon administratif – un doux rêve dans l’Hexagone.)

2. Des explications sur ce que symbolise chaque drapeau, assortis d’illustrations sympas qui mettent le drapeau en situation (flottant sur un mât, cousu sur un sac, etc.):



3. Les instructions de vote disponibles dans TOUTES LES LANGUES PARLÉES DANS CE PAYS:


Et, bonus, tu peux même retrouver les descriptif des 5 drapeaux dans ta langue, et en langue des signes néo-zélandaise, sur le site web du gouvernement.

Là, franchement, je dis : bravo.

(C’est pas en France qu’on aurait l’ouverture d’esprit suffisante pour se fendre de traduire des communiqués officiels en arabe, en chinois, en allemand ou en portugais.)

(Et pourtant, c’est pas faute de connaitre des immigrés qui galèrent avec le français – en particulier le français écrit, et encore plus particulièrement le jargon légal.)

Niveau processus, c’est assez prise de tête, mais heureusement, le gouvernement t’explique tout ça patiemment avec des petits dessins de fruits et légumes : 



(Au début je trouvais ça choquant que le gouvernement prenne à ce point les gens pour des neuneus qu’il en vienne à faire des schémas pour enfants de cinq ans. Mais entre-temps, ma banque m’a envoyé des explications sur mon plan d’épargne sous forme de dessins de beignets, alors bon…)

(Tout à fait, des dessins de beignets. Pour expliquer la répartition entre les différentes contributions.)

(Parce que les graphiques, ça fait peur, ça fait mal au crâne. Mais si c’est des graphiques en forme de beignet… ça va.)

Bref bref.

Pour notre référendum, au lieu de choisir simplement ton design préféré, tu dois les lister dans l’ordre, avec en numéro 1 ton choix préféré, et en numéro 5 celui que tu aimes le moins. Si l’une des options est numéro 1 pour plus de 50% des bulletins, elle gagne d’office, mais au vu des sondages, c’est largement improbable, parce qu’aucune option ne fait l’unanimité.

(En même temps, c’est normal, la majorité de l’opinion publique estime que toutes les options sont à chier, vu qu’ils aiment le drapeau comme il est.)

Bref.

Si, comme ça paraît être le cas, aucun gagnant ne se démarque clairement, le drapeau qui comptabilise le moins de numéros 1 est dégagé de la compétition. Ensuite, on récupère les bulletins de vote de tous les gens qui avaient voté pour ce drapeau-là comme numéro 1, et on enregistre leur option numéro 2 dans le scrutin. Puis on continue comme ça par élimination, jusqu’à ce que le drapeau le moins détesté arrive à plus de 50% des votes.

(Un procédé de scrutin aussi tiède et mou que l’enthousiasme que suscite ce sujet.)

Alors, plongeons maintenant dans les options de visuels.

Il faut savoir avant toute chose que je suis l’une des rares personnes dans ce pays qui a vraiment envie de changer de drapeau. Je trouve que le référendum est une perte de temps et d’argent parce qu’il est clair que la majorité des gens sont contre le changement, mais, tout à fait personnellement, je pense que ce serait une excellente idée de changer de drapeau. (Déjà pour la similitude avec l'Australie, mais aussi et surtout parce que c'est une relique du colonialisme qui ne reflète plus le pays aux temps modernes.)

Ça veut dire que, contrairement à la grande majorité des Kiwis, je m’intéresse réellement aux designs proposés. Alors voyons un peu nos choix.

Je vais d’abord expédier rapidos les deux visuels siamois de Kyle Lockwood (un architecte Kiwi expatrie à Melbourne) (oui, je sais, le mec n’habite même pas en Nouvelle-Zélande, mais si on devait enlever tous les Kiwis en Australie de l’équation, il resterait plus grand-monde). Pourquoi je les expédie ? Parce que je les trouve non seulement inutiles au possible, mais aussi franchement hideux :



Juste deux commentaires :

1. Même dans les explications sur la symbolique du drapeau, on voit que Kyle Lockwood est le mec le moins inspiré du monde :

- Alors en fait je voulais faire un drapeau exactement comme celui qu’on a déjà, mais j’ai rajoute une fougère, parce que j’aime bien, et…c’est…heu… *coup d’œil sur sa paume* heu c’est l’UNITÉ NATIONALE, voilà !
- Et votre second design ?
- Bah c’est pareil mais avec du noir au lieu du rouge. J’ai choisi le noir parce que… heu… les All Blacks ? Non attendez c’est pas ça que je devais dire, merde. C’est, c’est *coup d’œil* ça REPRÉSENTE NOTRE PASSE ET NOS VICTOIRES ET NOTRE FIERTÉ ET NOTRE FORCE, voilà !

2. QUI a eu l’idée criminelle d’admettre deux options qui ont strictement le même design – avec juste une couleur de différence – quand on avait recours à des options aussi merveilleuses que laser kiwi ??


(Avoue que ça pète quand même plus que l’UMP des vegans là-haut.)

Donc, ces deux drapeaux-là, je pense que tout le monde a compris que je ne les porte pas dans mon cœur. Je trouve que les designs ne sont pas inspirés et que les explications derrière sentent la justification symbolique à deux ronds.

(Pourquoi est-ce que le noir symboliserait le passé et les victoires du peuple néo-zélandais ? Le noir peut être le symbole du peuple Maori, donc pour le passé, d’accord, mais, niveau victoires, pardon mais je pense que vous avez pas bien compris le concept de colonisation.)

Et ça me désole un peu, parce que ces deux options-là sont justement les moins détestées parmi mes compatriotes (rapport au fait que c’est elles qui se rapprochent le plus du drapeau actuel), et, du coup, y’a à peu près 90% de chances pour que ce soit l’un des deux visuels qui soit sélectionné pour le deuxième tour.

(Mais comme c’est de toute façon le drapeau actuel qui va l’emporter, ça sert pas à grand-chose de se prendre le chou.)

Il nous reste donc trois options, qui sont toutes vaincues d’avance, mais je vais quand même me pencher un peu dessus, parce que je trouve qu’elles sont intéressantes quand même :

D’abord, on a la Silver Fern en noir et blanc, par Alofi Kanter, un stewart pour Air New Zealand (et le seul parmi le panel à ne pas être un designer de profession) :


Simple, sobre, efficace. Niveau symbolique, c’est clairement l’option qui serait la plus aisément reconnaissable à l’étranger parmi les trois restantes, et, comme le dit l’auteur, la fougère est l’emblème officieux et officiel de la Nouvelle-Zélande depuis des dizaines d’années : on la trouve sur notre monnaie, sur les passeports, dans les logos du gouvernement, bref : elle est partout.

Deux petits bémols : d’abord, je trouve ça fichtrement dommage qu’aucune des options ne soit LA silver fern, AKA la fougère blanche sur fond noir, parce que je trouve que c’est beaucoup plus joli que le design bichrome d’Alofi Kanter :

Deuxièmement, je trouve le visuel de la fougère un peu simpliste, et surtout, c’est un détail, mais ce n’est absolument pas correct d’un point de vue botanique. Parce qu’une fougère n’a pas deux feuilles qui poussent du même côté. Une fougère, ça a les feuilles décalées, comme ça :


(Pour le coup, le design moche de Kyle Lockwood est beaucoup plus proche d’une vraie fougère, admettons-le.)

Ensuite, on a le drapeau Koru, par Andrew Fyfe, un photographe/designer (et, pour la petite histoire, l’arrière-arrière-arrière neveu de Kate Sheppard, une figure historique du pays, qui s’est battue pour le droit de vote des femmes – et, au passage, figure sur nos billets de 10 dollars).

Bref, voilà le drapeau Koru :


Le koru, c’est le nom maori pour désigner la fougère qui est en train de pousser, mais n’est pas encore développée. Dans la nature, ça ressemble à ça :


Le koru est un symbole très fort et un élément emblématique de l’art maori, et son symbolisme (le renouveau, la vitalité) saute aux yeux même si on n’est pas Maori. (J’veux dire, c’est une pousse de plante, j’vois pas comment tu peux passer à côté.) 

Côté design, j’aime bien le style « Yin-Yang » et l’harmonie qui se dégage du drapeau. C’est personnellement mon visuel préféré, tant par l'esthétique que par la symbolique (l’harmonie, la vitalité, la reconnaissance de la culture maorie – autant de choses qui font cruellement défaut au drapeau actuel). Ma seule réserve est que, pour le reste du monde, bah, c’est une spirale, quoi.

(Et comme le résume si bien Professeur Flaxou : « Moi je vote pas pour ce drapeau en forme de tentacule, je veux pas qu’on pense que je suis fan de hentaï ».)

Et on arrive à la dernière option, le « Red Peak » :


Pour la petite histoire, il était censé au départ n’y avoir que quatre choix de drapeau dans le référendum. Le Red Peak a été ajouté plusieurs semaines après l’annonce des quatre designs officiels, suite à un mouvement de protestation né sur les réseaux sociaux, qui déplorait le fait que deux des quatre visuels soient exactement les mêmes, et avait demandé officiellement au Premier Ministre d’intégrer le Red Peak (qui avait amassé pas mal de supporters avant d’être rejeté par le comité) comme option alternative à l’un des deux designs de Kyle Lockwood. Suite à quoi John Key a déclaré qu’il n’enlèverait aucun design de la course, mais que bon, si ça nous fait plaisir, allez hop, on rajoute le Red Peak.

(Ma théorie est qu’il était tellement heureux de voir des gens qui s'intéressaient à un nouveau visuel qu’il voulait pas se tirer une balle dans le pied en refoulant les quinze kékés qui allaient voter à ce référendum.)

Le Red Peak a été créé par Aaron Dustin, un Product Designer Kiwi qui vit lui aussi à Melbourne (décidément), et qui semble être le seul designer du panel à avoir très sérieusement réfléchi à la symbolique de son drapeau (là où les autres commentent leur choix avec des « ça me semble évident » ou « j’aime bien, c’est joli »).

Le Red Peak, selon son créateur, symbolise donc plein de choses : on y retrouve les couleurs de l’Union Jack (blanc, rouge et bleu), mais aussi le noir des Maoris. Le motif est inspiré du taniko (la technique de tissage traditionnelle maorie):


Le Red Peak représente une montagne (référence aux Alpes du Sud), avec la terre en rouge, le ciel noir à gauche, et la mer en bleu à droite. C’est aussi une référence à Rangi et Papa, le mythe fondateur de la création du monde chez les Maoris (pour rappel : Rangi est le ciel/père, Papa est la terre/mère, ils étaient enlacés dans une étreinte éternelle jusqu’à ce que leurs enfants les séparent de force et créent ainsi le monde).

C’est probablement le visuel le plus réfléchi du lot, et le plus complet. Les autres designs ont tendance à se concentrer sur l'héritage maori ou britannique, et je trouve que le Red Peak a réussi l’exercice casse-gueule d’inclure tout ce qui est Kiwi (l’histoire maorie, l’héritage britannique, la célébration de la nature et de la terre néo-zélandaise), le tout en restant simple et sobre. 

Le seul truc que je trouve un peu dommage, c’est qu’on s’éloigne du visuel de la fougère – et OK, je peux comprendre qu’en tant que Kiwi, on en ait marre de bouffer de la fougère dans tous les sens ; mais sachant que le but premier d’un drapeau, c’est de représenter sa nation à l’étranger, je trouvais que la fougère (ou le koru) était une façon de reconnaître la Nouvelle-Zélande d’un seul coup d’œil. Là, au premier coup d’œil, ça pourrait être le Népal, ou l’Autriche, ou toute autre nation montagnarde.

Malgré ça, j’aime bien la tête du Red Peak, et j’aime bien la symbolique qu’il y a derrière. 

Mais comme je suis une enfant de hippie et que je ne peux pas résister à l’appel à l’harmonie que me lance le Koru, ce sera quand même celui-là mon premier choix, avec le Red Peak en second.

Apres, bon, faut savoir que le visuel du koru est le moins populaire dans le pays, donc y’a des chances que ce soit le premier éliminé. Mais comme de toute façon, tout est perdu d’avance, j’ai pas besoin de « voter utile ».

En plus, je suspecte que je serai probablement la seule personne du pays à voter pour de vrai, étant donné que la dernière tendance en date sur les réseaux sociaux est de poster des bulletins de vote disant « Votre référendum c’est du caca »:



Même une députée du Parlement a rendu son bulletin de vote nul et l'a fièrement posté sur Facebook, en mode "LOL je viens de gâcher l'argent d'un timbre, prends ça dans ta face le gouvernement!":


(Hardcore.)

Bref, c'est tout pour le moment, on se retrouve en mars pour le round 2.

En attendant, je coupe les discussions politiques, et ça va parler RPG et metal prochainement sur le blog.

(Prépare-toi.)

2 commentaires:

  1. Moi, je note surtout que la partie française te demande de noter les drapeaux par ordre décroissant, mais je croyais que 1 c'était "the flag you prefer most"? (je suis peut-être dans la brume anglaise, et j'ai définitivement besoin d'emojis de légumes pour m'expliquer les choses aujourd'hui, mais ça me parait pas logique)

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  2. Bof. Pas très original, comme symbole national.
    Il y a tellement de pays que des fous gèrent....

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